Les jeunes qui effectuent un job étudiant restent-ils à charge de leurs parents ?

Durant les vacances scolaires d’été de nombreux jeunes ont fait leurs premiers pas dans le milieu du travail en effectuant un job étudiant.

Salary Solution profite de cette occasion pour rappeler aux parents les conditions à respecter pour que les étudiants jobistes restent fiscalement à leur charge.

Quelles sont les conditions à respecter pour rester fiscalement à charge des parents ?

L’étudiant doit répondre aux trois conditions suivantes :

1° il doit faire partie du ménage de ses parents au 1er janvier de l’exercice d’imposition : l’étudiant doit être domicilié chez son/ses parents et qu’il(s) assure(nt) sa charge de manière exclusive et principale.

2° les rémunérations perçues par l’étudiant ne peuvent pas constituer des frais professionnels dans le chef de ses parents. C’est notamment le cas d’un étudiant qui travaillerait dans le commerce de ses parents. Par contre, l’étudiant peut travailler dans la société dont les parents sont les gérants ou les administrateurs.

3° ses ressources ne peuvent pas dépasser certains montants (montant pour l’année de revenus 2023) :

• 7.965€ brut pour l’étudiant qui est à charge d’un ménage.
• 10.090 € pour l’étudiant qui est à charge d’un parent isolé.

Si ces trois conditions ne sont pas remplies, les parents perdent leur avantage fiscal et ne bénéficieront plus de la réduction sur leurs impôts.

Quelles sont les règles à respecter pour maintenir le droit aux allocations familiales ?

La matière des allocations familiales a été régionalisée et les règles diffèrent selon la région concernée. Il convient de se référer au lieu du domicile légal de l’étudiant pour déterminer quelles règles sont d’application.

Il existe toutefois quelques règles communes aux différentes régions :

- tous les étudiants ayant moins de 18 ans reçoivent sans conditions le versement des allocations familiales jusqu’au 31/08 de l’année civile où ils ont 18 ans.
- après 18 et avant 25 ans, le nombre d’heures pouvant être prestées dépend du lieu de résidence :

• en Flandre, la limite annuelle est de 600 heures.
• en Wallonie et dans la Communauté germanophone, les étudiants peuvent travailler sans restriction durant leurs études
• À Bruxelles, l’étudiant ne peut pas travailler plus de 240 heures par trimestre. Cette règle ne vaut toutefois pas en juillet, août et septembre à condition que le jeune reprenne les cours après les vacances d’été

- les étudiants de plus de 25 ans ne reçoivent plus d'allocations familiales.
En cas de dépassement de ces limites, l’étudiant peut perdre son droit aux allocations familiales.

Quelles sont les spécificités régionales ?

En Région bruxelloise

Après 18 ans et avant 25 ans, les étudiants continuent à bénéficier des allocations familiales pour autant que le contrat étudiant soit inférieur ou égal à 12 mois et qu’il respecte les conditions ci-dessous :
-travailler moins de 240h par trimestre durant l’année scolaire
-durant le 3ème trimestre (juillet, août et septembre), il n’y a pas de limite d’heures si le jeune reprend les cours après les vacances.

En Région wallonne

En Wallonie, le droit aux allocations familiales est fonction de la date de naissance et de l’âge de l’étudiant :

1) Etudiant né avant le 1/01/2001 : il ne peut pas prester plus de 240h pour le 1er, 2ème et 4ème trimestre. Au cours du 3ème trimestre, il n’y a pas de limite d’heures si le jeune reprend les cours après les vacances. Le maximum de 600h/an doit être respecté.

2) Etudiant né après le 1/01/2001 :

-L’étudiant a entre 18 et 21 ans et il travaille sous contrat étudiant, il conserve alors son droit aux allocations familiales jusqu’à l’âge de 21 ans, indépendamment du nombre d’heures qu’il preste.

-L’étudiant a plus de 21 ans : il ne peut pas prester plus de 240h pour le 1er, 2ème et 4ème trimestre. Au cours du 3ème trimestre, il n’y a pas de limite d’heures si le jeune reprend les cours après les vacances.

Dernier conseil !

Comme tous les citoyens belges de plus de 18 ans, les étudiants doivent eux aussi remplir une déclaration d’impôts. En général les étudiants ne payent pas d’impôts puisque leurs revenus annuels ne sont pas élevés.

Toutefois, il arrive que certains étudiants travaillant beaucoup risquent de devoir en payer lorsque leurs revenus dépassent 14.514,29 € brut par an.