Prime de reprise du travail : une aide structurelle pour la réintégration professionnelle

3 novembre 2025

Dans un contexte où la réinsertion des personnes éloignées de l’emploi devient un enjeu majeur, la Belgique renforce son dispositif de soutien à la réintégration des travailleurs malades de longue durée. La prime de reprise du travail, initialement prévue jusqu’au 31 mars 2025, devient désormais une mesure structurelle à partir du 1er avril 2025. Cette prime vise à encourager les employeurs à donner une nouvelle chance à des personnes qui, pour des raisons de santé ou de parcours professionnel, ont été absentes du marché du travail pendant une période prolongée.

Une prime financière pour soutenir les employeurs

Concrètement, lorsqu’un travailleur en incapacité de longue durée, un chômeur ou encore un indépendant reprend une activité avec l’accord du médecin-conseil de sa mutuelle, l’employeur peut bénéficier d’une aide financière pouvant atteindre 1 750 €. Cette somme est versée par la mutuelle du travailleur, à condition que celui-ci ait repris un emploi conforme à son état de santé.

Le montant de cette prime a progressivement évolué. D’abord fixé à 1 000 €, il a été relevé à 1 725 €, puis porté à 1 750 € selon les dernières actualisations légales. Cette augmentation témoigne de la volonté des pouvoirs publics de soutenir activement la réinsertion professionnelle.

Qui peut en bénéficier ?

La mesure concerne les travailleurs ayant été en incapacité pendant au moins un an. Ils peuvent déjà être liés à l’entreprise par un contrat de travail au moment de leur incapacité, ou bien être recrutés spécialement dans le cadre de leur reprise.

Du côté de l’employeur, la prime est accessible si la reprise de travail est exercée pendant au moins trois mois consécutifs, dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée, d’un contrat à durée déterminée d’au minimum trois mois, ou encore d’un contrat de formation en alternance d’une durée équivalente.

Il est important de préciser qu’un employeur ne peut obtenir la prime qu’une seule fois pour un même travailleur. De plus, certaines formes d’emploi sont exclues, notamment les flexi-jobs, les emplois occasionnels ou encore les activités exercées dans les entreprises relevant de la commission paritaire 327, comme les ateliers protégés (maatwerkbedrijven).

Des démarches administratives simplifiées

La demande de prime doit être introduite auprès du Collège intermutualiste national (CIN) ou via la mutuelle compétente. Elle peut être introduite après les trois premiers mois de travail adapté, ce qui laisse le temps de vérifier la stabilité de la reprise.

L’employeur dispose d’un délai de deux ans à compter de la fin du mois civil durant lequel le troisième mois de travail autorisé a été effectué pour introduire la demande. À partir du 1er janvier 2026, la procédure sera entièrement dématérialisée, et le formulaire papier ne sera plus accepté. Il sera alors obligatoire d’introduire la demande via un formulaire électronique en ligne.

Un dispositif gagnant-gagnant

La prime de reprise du travail ne se limite pas à un simple avantage financier : elle s’inscrit dans une logique de responsabilité sociétale et d’inclusion. Pour l’employeur, elle représente une opportunité de participer activement à la réintégration d’un collaborateur tout en bénéficiant d’un soutien financier concret. Pour le travailleur, elle constitue une véritable passerelle vers le retour à une vie professionnelle stable et valorisante.

Les entreprises qui s’engagent dans cette démarche renforcent également leur image sociale. En offrant un cadre adapté et bienveillant à un travailleur fragilisé, elles montrent qu’elles placent le bien-être et la durabilité de l’emploi au cœur de leurs priorités.

Comment se préparer efficacement ?

Avant d’introduire la demande, il est essentiel de s’assurer que toutes les conditions sont bien réunies : le travailleur doit avoir été en incapacité pendant au moins un an, la reprise doit être validée par le médecin-conseil, et le contrat doit prévoir au minimum trois mois d’activité. Il est aussi recommandé de conserver tous les justificatifs nécessaires : contrat de travail, avis médical, preuves de la période de travail, etc.

Une bonne préparation permet non seulement de faciliter la demande, mais aussi d’assurer une reprise réussie et durable. À partir de 2026, les entreprises auront tout intérêt à anticiper la transition vers la procédure électronique afin d’éviter toute complication administrative.

En résumé

La prime de reprise du travail est bien plus qu’une simple mesure d’aide : c’est un outil structurant pour favoriser la réintégration professionnelle des personnes fragilisées, tout en soutenant les entreprises qui s’impliquent dans cette mission. Grâce à une aide pouvant aller jusqu’à 1 750 €, les employeurs disposent désormais d’un levier concret pour encourager un retour à l’emploi durable et humain.


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Sources

Prime de reprise du travail : une aide structurelle pour la réintégration professionnelle

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