Titres-repas : une augmentation du plafond dès le 1er janvier 2026

1 décembre 2025

Le Conseil des ministres a validé en deuxième lecture, le 10 octobre 2025, un projet d’arrêté royal qui marque une évolution importante pour les titres-repas. À partir du 1er janvier 2026, la contribution maximale de l’employeur sera relevée, permettant l’attribution de chèques-repas d’une valeur plus élevée. Cette réforme vise à soutenir le pouvoir d’achat tout en maintenant un cadre équilibré pour les employeurs. Dans cet article, nous revenons en détail sur les changements prévus, leurs impacts concrets ainsi que les éléments de vigilance pour les entreprises.

1. Une augmentation de la valeur maximale des titres-repas

Le projet d’arrêté royal prévoit l’augmentation du plafond légal :

  • Montant maximal du titre-repas : 10 EUR (au lieu de 8 EUR actuellement)

  • Contribution maximale exonérée de l’employeur : 8,91 EUR (au lieu de 6,91 EUR)

Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2026 et permettra donc aux entreprises d’attribuer des titres-repas de valeur supérieure, pour autant qu’elles respectent les conditions d’exonération ONSS.

Il est essentiel de noter que cette augmentation ne crée pas automatiquement un droit pour tous les travailleurs. Comme auparavant, l’octroi et le montant des titres-repas restent déterminés :

  • par la commission paritaire,

  • par une convention collective,

  • ou par un accord au niveau de l’entreprise.

Autrement dit, rien n’oblige l’employeur à appliquer immédiatement le maximum autorisé. Tout dépendra des accords sociaux existants ou à venir.


2. Un enjeu de pouvoir d’achat pour les travailleurs

L’augmentation du plafond est présentée comme une mesure destinée à renforcer le pouvoir d’achat. En particulier dans un contexte économique tendu, les titres-repas restent un avantage très apprécié en raison de leur régime social et fiscal favorable.

Avec une valeur quotidienne potentiellement plus élevée, les travailleurs pourraient bénéficier d’un supplément significatif sur l’année, sans que cela ne pèse sur le coût salarial traditionnel.


3. La déductibilité fiscale : un mécanisme désormais à deux vitesses

L’autre volet important de la réforme concerne la fiscalité. À partir de 2026, la déductibilité fiscale pour les employeurs passera de 2 à 4 EUR par titre-repas, mais uniquement dans un cas précis :
👉 seuls les employeurs attribuant des titres-repas d’une valeur maximale de 10 EUR (dont 8,91 EUR à leur charge) pourront bénéficier de cette déduction majorée.

Pour les autres employeurs, qui continueraient à attribuer un montant inférieur, la déduction fiscale restera limitée à 2 EUR par titre-repas, comme aujourd’hui.

Cela crée un mécanisme incitatif :

  • Augmenter jusqu’au plafond maximal = avantage fiscal plus important

  • Octroyer un montant inférieur = pas de compensation fiscale

Il n’existe donc aucune réduction fiscale pour les employeurs qui augmenteraient les titres-repas sans atteindre les 10 EUR.


4. Quels impacts pour les entreprises ?

➤ Un coût supplémentaire à anticiper

Si l’entreprise choisit d’augmenter les titres-repas au maximum autorisé, elle devra assumer une contribution patronale plus élevée (8,91 EUR).
Le gain fiscal (déduction de 4 EUR) compensera partiellement ce surcoût, mais pas intégralement.

➤ Un choix stratégique

Chaque employeur devra analyser :

  • sa politique de rémunération,

  • ses capacités financières,

  • les pratiques de son secteur,

  • et son attractivité sur le marché du travail.

Dans certains secteurs, il est probable que des négociations s’ouvrent pour adapter les montants.

➤ Une opportunité en matière d’attraction et de rétention

Les titres-repas restent un avantage très visible et apprécié. Relever leur montant pourrait constituer un élément différenciant en matière d’employer branding, notamment dans un marché de l’emploi concurrentiel.


5. Ce qu’il faut retenir

À partir du 1er janvier 2026 :

  • Le montant maximal du titre-repas passe à 10 EUR.

  • La contribution patronale maximale exonérée ONSS monte à 8,91 EUR.

  • Les employeurs offrant le montant maximum bénéficient d’une déduction fiscale de 4 EUR par titre.

  • Les employeurs octroyant un montant inférieur resteront limités à 2 EUR de déduction.

  • La mise en place dépend toujours des accords sectoriels ou internes.

Cette réforme crée une marge de manœuvre plus large, mais également une distinction claire entre les entreprises qui choisissent d’aller au plafond et celles qui maintiennent les montants actuels.


Sources

  • Projet d’arrêté royal approuvé en deuxième lecture le 10 octobre 2025

  • Avis du Conseil d’État relatif à l’adaptation du projet

  • Réglementation ONSS applicable aux titres-repas


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Si vous avez des questions sur l’impact de cette réforme, sur la politique salariale ou sur l’optimisation des avantages extra-légaux, notre équipe est à votre disposition.
👉 Contactez-nous : nous serons ravis de vous aider.

Titres-repas : une augmentation du plafond dès le 1er janvier 2026

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