Jusqu’ici, les femmes enceintes ne pouvaient reporter leur congé prénatal après l’accouchement que si elles avaient travaillé pendant les semaines précédant l’accouchement. Lorsqu’une femme enceinte était malade, écartée, avait un accident ou était au chômage temporaire au cours de la période de 6 semaines précédant la date prévue de l’accouchement, son absence était convertie en congé prénatal. Beaucoup jugeaient cette situation injuste et discriminatoire puisque cela entamait involontairement leur congé prénatal et le congé prénatal non pris ne pouvait alors plus être reporté sur la période du congé postnatal.
La période d’incapacité, d’écartement ou de chômage est à présent assimilée à des prestations et n’est plus déduite du congé prénatal. Les futures mamans ne sont donc plus pénalisées par des circonstances indépendantes de leur volonté et elles ont toutes droit à 6 semaines de congé prénatal pour accueillir leur enfant.
Le cas d’une femme enceinte qui s’est retrouvée au chômage temporaire en raison du coronavirus est également couvert puisque la loi a été votée avec effet rétroactif au 1er mars 2020.
Pour rappel, une femme enceinte est obligée de prendre 1 semaine de congé prénatal avant la date prévue de l’accouchement et 9 semaines de congé postnatal après l’accouchement. Par ailleurs, elle a la possibilité de prendre 5 semaines (7 en cas de naissance multiple) de congé avant la semaine obligatoire précédant l’accouchement. Si elle ne les prend pas, ces 5 semaines peuvent en tout ou en partie être reportées à la période du congé postnatal.
Toutes les futures mamans belges auront maintenant droit à 15 semaines (17 en cas de naissances multiples) de repos d’accouchement réel !
