Secteur de l'horeca : comment pallier le manque de personnel ?

6 septembre 2022

Après deux années fortement marquées par la crise sanitaire, le secteur de l'Horeca tourne à nouveau à plein régime. Malgré cette reprise, de nombreux établissements sont confrontés à une pénurie de personnel car certains collaborateurs ont préféré chercher un nouvel emploi dans d'autres secteurs. Cuisiniers, serveurs ou barmans manquent donc à l'appel !

Devant la difficulté à trouver du personnel, certains établissements souhaitent faire appel aux travailleurs occasionnels. Salary Solution détaille pour vous les différentes options qui s'offrent à vous.

Cas n°1 : le flexi-job

Le flexi-job permet de recruter temporairement des travailleurs engagés auprès d'un autre employeur avec un contrat d'au moins 4/5ème temps pendant le trimestre de référence (trimestre d'occupation du flexi-job moins 3 trimestres). Il peut s'agir aussi de pensionnés qui travaillent en flexi-job.

Le flexi-job est intéressant pour l'employeur et le travailleur. L'employeur ne paie qu'une cotisation patronale de 25% et peut déduire fiscalement le coût du flexi-job. Quant au travailleur, son salaire brut est égal à son salaire net car on ne lui déduit pas de cotisations ONSS personnelles ni de précompte professionnel. De plus, les revenus perçus dans le cadre du flexi-job ne sont pas cumulés avec les revenus habituels.  Cela signifie qu'il n'y a pas de mauvaise surprise au moment de la régularisation par l'administration salariale.

Pour engager un travailleur flexi-job, vous devez :

Etablir un contrat-cadre : sa fonction est de définir le cadre dans lequel un contrat de travail flexi-job doit être établi ;

conclure un contrat de travail pour chaque occupation oralement ou par écrit et peut-être assorti d'un régime de travail à temps plein ou à temps partiel et peut-être conclu pour une durée déterminée ou pour un travail nettement défini ;

effectuer une déclaration dimona « FLX » pour chaque occupation ou tenir un registre des prestations.

Vous trouverez plus d'informations sur le flexi-job dans notre article : Flexi-jobs : comment ça marche ? - Salary Solution

Cas n° 2 : le statut extra

Le statut extra se définit par un travail occasionnel, temporaire et régulier qui vous aide à faire face aux jours d'intense activité ou pour l'exécution d'un travail exceptionnel.

Toutefois, l'extra ne peut pas prester plus de 2 jours consécutifs avec un maximum de 9 heures ou de 11 heures par jour si l'employeur utilise le système de la grande flexibilité. Pour bénéficier du régime favorable, l'employeur ne pourra pas employer d'extra durant plus de 200 jours par année civile. De son côté, le travailleur ne pourra dépasser 50 jours par année civile, chez un ou plusieurs employeurs. Il peut connaître son solde de jours disponibles sur Horeca@work - 50days - Sécurité Sociale (socialsecurity.be)

Pour engager un travailleur extra, voici les règles à respecter :

- Pour travailler en tant qu'extra, il faut avoir soit 18 ans, soit 15 ans et accompli au moins les deux premières années de l'enseignement secondaire de plein exercice.

Effectuer une déclaration dimona « EXT » : soit via une déclaration horaire en mentionnant l'heure de début et de fin soit une déclaration journalière en indiquant uniquement l'heure de début qui couvre le travailleur pour 6 heures de prestations.

Pour retrouvez toutes les informations sur le statut extra, nous vous invitons à lire notre article : Tout savoir sur les extra dans l'horeca ! - Salary Solution

Cas n° 3 : les étudiants

L'engagement d'étudiants est avantageux pour les employeurs puisqu'ils sont uniquement soumis à une cotisation de solidarité de 8,13% au total (2,71% ONSS travailleur et 5,42% ONSS patronal) et non à l'ensemble des cotisations ordinaires de sécurité sociale. De plus, aucun précompte professionnel n'est dû sur les rémunérations payées aux étudiants durant les 475 premières heures.

Pour engager un étudiant, vous devez :

- ??tablir un contrat de travail écrit en double exemplaire et la durée de ce contrat ne peut excéder 12 mois
- Faire une déclaration Dimona « STU » avant le début des prestations et ce, pour chaque trimestre d'occupation. En cas de Dimona tardive, des cotisations sociales pleines et un précompte professionnel seront dus.
- Respecter le contingent d'heures de 475 heures par an tous employeurs confondus.

Pour tout savoir sur l'engagement d'un étudiant, consultez notre article : Comment engager un étudiant ? - Salary Solution

Cas n°4 : les heures supplémentaires « nettes »

Si vous ne souhaitez pas avoir recours aux travailleurs occasionnels, vous avez aussi la possibilité de faire prester des heures supplémentaires à vos travailleurs à temps plein.

Dans le secteur de l'Horeca, les entreprises qui utilisent une caisse enregistreuse (« black box ») peuvent faire prester 360 heures supplémentaires nettes par an à leurs travailleurs en cas de surcroît extraordinaire de travail ou de nécessité imprévue. Si l'entreprise n'utilise pas de black box, la limite est de 300 heures.

Ces heures supplémentaires nettes ont l'avantage de ne pas être soumises aux cotisations ONSS et au précompte professionnel. Cependant, la durée totale ne peut pas dépasser 11 heures par jour et 50 heures par semaine.

Quels sont les modalités d'octroi ?

- Ces heures supplémentaires ne sont pas récupérables

- Aucun sursalaire n'est octroyé au travailleur

- L'employeur et le travailleur doivent conclure un accord préalable dans lequel il est précisé que le travailleur désire prester des heures supplémentaires volontaires.

Articles récents

Restez informés en suivant nos actualités.

Envie de recevoir nos actualités dans votre boite mail ?